La Tunisie et l’éducation
Bourguiba et l’éducation. Vidéo.
Position géographique
Occupant une position géostratégique de terre de rencontre des hommes et de brassage des idées, la Tunisie a, de tout temps, été un trait-d’union entre les peuples du pourtour méditerranée et au delà. Ainsi, elle a constitué un foyer vivant de dialogue où de grands mouvements d’idées, de civilisations et de religions sont venus se mêler et s’enraciner.
Ainsi, depuis l’ère carthaginoise, la Tunisie se caractérisait à la fois par une grande ouverture sur le monde extérieur et un enracinement dans son identité propre.
La période Carthago-romaine
Les vestiges de la civilisation Carthaginoise révèlent l’intérêt de ses habitants pour l’éducation depuis sa création en 814 Av.J.C. Aussi, le célèbre général Carthaginois Hannibal a reçu, ainsi que ses frères, une solide éducation fortement basée sur la culture et la science grèques.
La période romaine dont les historiens ont retrouvé une plus importante documentation a connu les premiers noyaux d’institutions éducatives dont le centre se trouvait à Carthage. Les étudiants suivaient une éducation en grec et en latin et, à l’issue du parcours, portaient la toge romaine qui marquait l’accession au niveau le plus élevé caractérisé par la maîtrise de l’éloquence et de la réthorique.
L’enseignement était de manière naturelle très lié à la religion, ce qui eut pour effet de promouvoir certains citoyens aux plus hauts rangs de l’église. Le plus illustre des savants de cette période est St Augustin, né à Thagaste (actuelle Souk Ahras, Algérie) en l’an 354 et mort en 430 en Hippone (actuelle Annaba, Algérie) qui a poursuivi ses études supérieures à Carthage.
Le moyen âge
Au septième siècle, avec l’arrivée de l’Islam, la langue arabe a acquis une place prépondérante dans la vie des habitants de l’Afrique du Nord en général et de la Tunisie en particulier. Ceci eut un impact direct sur l’éducation et les contenus enseignés. La diffusion des préceptes de la nouvelle religion a évidemment entrainé la mise en place d’un système éducatif autour des mosquées où la langue et la civilisation arabes commençaient à disputer le terrain aux civilisations berbère, punique et romaine. L’événement le plus marquant de cette période fut la fondation de Beït EL Hikma à Kairouan en Tunisie, devenu très vite un centre scientifique dont le rayonnement attiraient les étudiants de tout le Maghreb. Ce foyer éducatif et scientifique fut ensuite transféré à Tunis par la fondation de l’Université Ezzitouna en 734. Ezztouna a assuré la formation de plusieurs générations sans véritable interruption depuis sa création à ce jour, soit pendant près de 14 siècles. Elle porte maintenant le nom de l’Université Zitouna et est spécialisée dans l’enseignement des sciences islamiques. On lui doit notamment le célèbre Ibn Khaldoun auteur de la Mokaddima ou Prolégomènes qui constitue un texte fondateur de la sociologie.
L’époque contemporaine
L’Université Ezzitouna malgré sa longue histoire n’a pas évolué et n’a intégré que très timidement les sciences modernes. La véritable révolutiondans l’éducation en Tunisie vers la fin du dixneuvième siècle fut la fondation du collège Sadiki par Kheireddine Ettounsi, sous le regne de Sadok Bey en 1875. Kheireddine Ettounsi, considéré comme le principal réformateur de ctte période historique visait la formation d’une génération de tunisiens ropmpus aux nouvelles sciences qui ont permi le développement industriel de l’Europe et lui ont donné une puissance économique et militaire impressionnantes. Une puissance qui n’a pas tardé à engendrer une ambition de domination des pays du sud de la méditerrannée et s’est traduite par la colonisation de l’Algérie, suivie de celles de la Tunisie, du Maroc et des autres pays africains. Ainsi, en 1881, la France occupa la Tunisie sous le régime de « protectorat » en gardant un pouvoir de façade au Bey et en s’octroyant le pouvoir réel à travers la résidence générale. Ceci eut, évidemment, un effet sur l’éductaion dans le pays et notamment celui assuré par le Collège Sadiki. La vision coloniale était de généraliser l’enseignement du français tout en assurant un enseignement en arabe pour assurer l’adhésion de la population à ce système d’enseignement dispensés dans les « écoles franco-arabes ». Toutefois, il n’était pas question de pousser la formation au niveau universitaire. Il fallait se contenter d’assurer une enseignement primaire et un enseignement professionnel, commercial, agricole, industriel en vue de former des ouvriers, des agriculteurs et des commerçants et no des « hauts fonctionnaires » (appelés aussi des « déclassés » dans les documents de cette époque) auxquels on ne prévoyait pas de postes dans l’adminstration colonialOutre l’Ecole d’Agriculture ou d’Administration qui servaient à soutenir l’implation des colons dans le pays, es premiers noyaux de l’univeristé tunisienne, ont vu le jour en 1945 avec la création de l’Institut des Hautes Etudes. Cet Institut qui était sous la tutelle de l’Université de Paris a constitué le premier noyau de l’université tunisienne moderneOutre l’Ecole d’Agriculture ou d’Administration qui servaient à soutenir l’implation des colons dans le pays, es premiers noyaux de l’univeristé tunisienne, ont vu le jour en 1945 avec la création de l’Institut des Hautes Etudes. Cet Institut qui était sous la tutelle de l’Université de Paris a constitué le premier noyau de l’université tunisienne moderne.
Outre l’Ecole d’Agriculture ou d’Administration qui servaient à soutenir l’implantation des colons dans le pays, les premières institutions de l’univeristé tunisienne, ont vu le jour en 1945 avec la création de l’Institut des Hautes Etudes. Cet Institut qui était sous la tutelle de l’Université de Paris a constitué le premier noyau de l’université tunisienne moderne.
L’université tunisienne après l’indépendance
En 1956, date de l’indépendance, la Tunisie comptait à peine 700 étudiants pour une population de 3 700 000 habitants. Cette date a vu la création de l’Ecole Normle Supérieur, premier noyau universitaire de le Tunisie indépendante.
L’Université de Tunis en tant qu’entité regoupant diverses facultés fut créée par une loi promulguée en1960. Cette université regroupe 5 facultés :
- La faculté des sciences mathématiques, physiques et naturelles
- La faculté des lettres et des sciences humaines
- La Faculté de droit et des sciences politiques et économiques
- L’Ecole Normale Supérieure
- La faculté de Médecine et de Pharmacie
Toutefois l’entrée en activité effective de la Faculté de médecine de Tunis ne fut concrétisée qu’en 1964 et l’activité da la faculté de Pharmacie et de Médecine dentaire, implantée à Monastir, ne débuta qu’en 1975.
Actuellement, la Tunisie compte 206 établissements d’enseignement supérieur sous la tutelle de l’une des 12 universités ou de la Direction Générale des Etudes Technologiques pour le cas des Instituts Supérieurs des Etudes Technologiques. Le nombre des étudiants dans le secteur public pour l’année universitaire 2022-23 s’élève à 260 mille alors que dans le secteur privé, ce chiffre est de 4 mille d’après les statistiques du minstère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Voir la brochure : L’enseignement supérieur et la recherche scientifique en chiffres parue récemment sur le site du Ministère de l’Enseigement Supérieur et de la Recherche Scientifique.